Le combat d’hiver

Auteur: Jean-Claude Mourlevat
Éditeur: Gallimard Jeunesse
Collection: pôle fiction
432 pages
6,70 euros
roman dès 12 ans

La quatrième de couverture:

Quatre adolescents, évadés de leur orphelinat prison, reprennent la lutte perdue par leurs parents quinze ans plus tôt. Leur combat, hymne grandiose au courage et à la liberté, semble désespéré. Et pourtant…

Un titre récompensé à vingt reprises (Prix France Télévision 2006, Prix Sorcières 2008, Prix des Incorruptibles 2008…).

Mon avis:

J’apprécie beaucoup l’écriture de Jean-Claude Mourlevat mais j’avais surtout lu ses romans pour les juniors. Je souhaitai donc tenter l’aventure avec une de ses œuvres pour adolescents. Le combat d’hiver ayant été récompensé par de nombreux prix et étant recommandé par l’Éducation Nationale comme lecture en 3ème, je me suis dit que je ne prenais pas trop de risque.

Pourtant j’ai été un peu déçue par ma lecture et si je reconnais les qualités de l’ouvrage, je n’ai pas pu m’empêcher d’y trouver quelques défauts. Même si ma lecture a été fluide et agréable, j’ai été parfois un peu agacée par les personnages des quatre adolescents, que ce soit parce que j’ai trouvé deux d’entre eux assez stéréotypés ou parce que j’ai trouvé que leurs relations amoureuses se développaient trop rapidement (j’en ai un peu marre de ces personnages qui tombent amoureux au premier regard). Je comprends l’intérêt de protagonistes « fonctions » ou même « clichés », ceux ci existent et peuvent tout à fait servir l’histoire mais j’apprécie les nuances et je trouve qu’on peut très bien avoir une bonne intrigue qui tient debout, et des personnages fouillés. Ces derniers ne nuisent pas à cette première.

Le combat d’hiver n’a tout de même pas que des défauts et j’avoue avoir beaucoup apprécié l’ambiance dans laquelle Jean-Claude Mourlevat nous plonge. Il s’agit de fantasy extrêmement proche de notre monde, ici point de dragons ou autres créatures imaginaires mais un univers inconnu qui ressemble à s’y méprendre au notre (est ce une dystopie?). Tout au long de l’histoire nous sentons l’oppression et le peu de libertés que subissent les protagonistes sans que l’auteur n’ai besoin d’en faire trop. Jean-Claude Mourlevat n’en épargne pour le moins pas ses lecteurs avec des scènes dont on aurait aimé se passer mais qui sont néanmoins nécessaires à son récit.

Le message aussi est très beau, Le combat d’hiver nous parle d’engagement, de liberté, d’art, de politique, de courage et il le fait tout en nous proposant une grande aventure et pour cela il mérite, malgré ses défauts, d’être lu. Peut être réussirez vous, plus facilement que moi, à passer au dessus des clichés?

Le combat d’hiver sur:  Babelio – Livraddict  – Goodreads