Lectures

Réparer les vivants

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Auteur: Maylis De Kerangal
Éditeur: Gallimard / Folio
Collection: Verticales
288 pages / 304 pages
18,90 euros / 7,70 euros

La quatrième de couverture:

«Le cœur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d’autres provinces, ils filaient vers d’autres corps.»

Réparer les vivants est le roman d’une transplantation cardiaque. Telle une chanson de geste, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d’accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le cœur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l’amour.

Mon avis:

 Vous commencez à connaitre le refrain, je choisis principalement mes lectures grâce aux commentaires positifs que j’entends, surtout ces derniers temps. Que ce soit les conseils de libraires, collègues qui travaillent en bibliothèques, amis, blogueurs et booktubeurs, je les prends volontiers et plonge de moins en moins à l’aveugle dans un ouvrage (plus difficile de n’avoir jamais entendu parler d’un livre et de ne pas être influencer lorsque l’on travaille dans le secteur). Il a été difficile de passer à côté de Réparer les vivants lorsqu’il est sortie en janvier 2014, il est à présent adapté au cinéma et sortira en salles le 2 novembre prochain. Ce roman a reçu de nombreux prix et est lu dans les lycées donc, encore une fois, lorsque je l’ai vu sur les étagères de mon frangin j’en ai profité pour lui emprunter (c’est quand même sympa la famille).

Alors il faut bien dire que je ne suis pas le public idéal pour cette œuvre lorsque l’on connait mes angoisses par rapport au milieu hospitalier. Je me sens mal lorsque je sens des odeurs très fortes d’anesthésiants et juste le fait de me décrire une opération chirurgicale me fait tomber dans les pommes. Pour être très sincère avec vous, j’ai du sauter quelques lignes car même si Réparer les vivants n’est pas une notice technique c’était trop difficile pour moi de me plonger dans les salles d’opérations. Mais ce n’est pas un livre de médecine et nous sommes là plutôt face à une ode à la vie, à un ouvrage plein de poésie et d’espoir, il n’y a rien de froid dans Réparer les vivants. Nous n’allons pas suivre une personne dans ce livre mais un organe, depuis son propriétaire initial à celui qui le recevra en passant par toutes les personnes qui tournent autour de cette transplantation: entourage de la victimes et personnel médical.

L’écriture est douce et se rythme au gré des événements. Maylis De Kérangal réussi à nous montrer de la poésie dans le monde médical, dans des gestes simples. Elle nous livre une grande histoire en nous montrant le côté exceptionnel et quotidien à la fois d’une mort et d’un don d’organes. Exceptionnel du côté des proches de la victime et quotidien pour ce qui est du personnel soignant. Il s’agit d’une lecture fascinante mais j’ai quelques doutes et suis à la fois curieuse à propos de son adaptation cinématographique. Nous verrons en novembre ce que ça donne.

Réparer les vivants sur:  BabelioLivraddict  – Goodreads

3 réflexions au sujet de « Réparer les vivants »

  1. J’ai beaucoup aimé ce roman, j’ai trouvé son rythme haletant et très particulier, à l’image des battements de ce coeur qui est finalement le héros du livre. C’est ma première lecture de cette auteure et je pense que je lirai d’autres oeuvres d’elle.

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